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Feuille d’infos du CIRA #73 mai 2006

lundi 1er mai 2006

Le cogne qui m’arrêtait au nom de la loi, je l’ai frappé au nom de la liberté ! (Clément Duval)

RENCONTRES

PARIS 11e : samedi 20 mai 2006 de 14 heures à 22 heures 30. Alternative libertaire organise un forum sur le thème : 1906-2006, la Charte d’Amiens a cent ans. Les interventions seront suivies de la projection du film Frères de classe de Christophe Cordier. Tout au long de la journée un bar, un buffet et une librairie seront ouverts.
Adresse : AGECA, 177 rue de Charonne, 75011 Paris (métro Alexandre-Dumas).

PUBLICATIONS

Les livres qui sont présentés dans La Feuille d’infos sont disponibles chez votre libraire préféré-e ou aux adresses parfois mentionnées. Certains d’entre eux se trouvent à l’espace librairie du CIRA, renseignez-vous.

ARGENTINE. Après la grande rébellion populaire de décembre 2001, de nombreux Argentins ont commencé à inventer des solutions pour organiser le quotidien et la survie. De nouvelles formes de production et d’échanges sont apparues : entreprises en faillite gérées en autogestion par des chômeurs, associations de voisins palliant les services publics en déroute, marchés de troc, bus mutualisés…
Argentine rebelle : un laboratoire de contre-pouvoirs par Cécile Raimbeau ; photographies de Daniel Hérard. Alternatives, 2006. 144 p. 20 €.

AUTOGESTION. Le concept d’autogestion a souvent été galvaudé. Les auteurs de cette brochure ont souhaité présenter l’autogestion comme élément important du projet anarchiste. Ils en font l’historique et présentent les expériences les plus récentes (Argentine, Chiapas, luttes sociales, villages autogérés…). Ils rappellent aussi quels en sont ses principes : entreprises et économie gérées par ceux qui produisent, distribuent et utilisent les biens et les services, gestion et démocratie directe pour les institutions de participation collective.
L’autogestion anarchiste. Éd. du Monde libertaire, 2006. 48 p. (Brochure anarchiste). 3 €.

ITALIE. Belgrado Pedrini (1923-1979) est un anarchiste de la région de Carrare. Il a participé très jeune à la lutte contre le fascisme aux côtés de partisans anarchistes. En 1945, refusant de déposer les armes, il est condamné pour des faits remontant à 1942 (expropriations et meurtre de policiers). Il ne sort de prison qu’en 1974 et continue à défendre les idées anarchistes. Ce texte est une autobiographie partielle publiée en italien en 2001.
Nous fûmes les rebelles, nous fûmes les brigands… : éclats autobiographiques d’hommes contre par Belgrado Pedrini. Mutines séditions, 2005. 141 p. 3 €. Adresse pour savoir si le livre est encore disponible : Cette semaine, BP 275, 54005 Nancy. On peut aussi le lire ou le télécharger sur Internet : mutineseditions.free.fr

MACHINES. Dans l’Angleterre de la fin du XVIIIe siècle, des ouvriers ont brisé des machines textiles. Ce mouvement, connu sous le nom de luddisme, s’opposait à un développement technique jugé néfaste et injuste. De nos jours, on assiste à des fauchages de champs d’OGM. Nicolas Chevassus-au-Louis, journaliste indépendant, retrace l’histoire des briseurs de machines. Il montre que le choix d’introduire une nouvelle technologie est un choix politique profitant à un groupe humain au détriment d’un autre.
Les briseurs de machines : de Ned Ludd à José Bové par Nicolas Chevassus-au-Louis. Seuil, 2006. 256 p. (Science ouverte). 20 €.

MIRBEAU. Octave Mirbeau (1848-1917) est l’un des plus grands écrivains de son époque. Anarchiste, dans ses romans il s’attaquait à la famille, l’école, l’Église, l’armée… Il vilipendait politiciens, notaires et magistrats et défendait les enfants, les ouvriers, les vagabonds et les animaux. Il a passé une grande partie de sa vie dans la région du Perche. Max Coiffait montre l’attachement que Mirbeau avait pour les beautés naturelles de cette région ainsi que ses colères et son ironie envers ses habitants. Par ailleurs, la Société Octave Mirbeau vient de publier le n° 13 des Cahiers Octave Mirbeau qui contient des études, des documents, une bibliographie…
Le Perche vu par Octave Mirbeau (et réciproquement) par Max Coiffait. L’Étrave, 2006. 219 p. 18 € port compris. Adresse : Éditions de L’Étrave, Le Fresne, 61110 Verrières (tél. : 02 33 85 42 20 ; courriel : letrave@free.fr).
Cahiers Octave Mirbeau n° 13. Société Octave Mirbeau, 2006. 352 p. 23 €. Adresse : Société Mirbeau, 10 bis rue André Gautier, 49000 Angers (courriel : michel.mirbeau@free.fr).
Site Internet : membres.lycos.fr/octavemirbeau/

LÉON WERTH. L’éditrice Viviane Hamy publie une biographie de Léon Werth (1878-1955) et réédite plusieurs de ses oeuvres. Proche des anarchistes avant 1914, l’écrivain et critique d’art Léon Werth est toujours resté un esprit indépendant. Il a dénoncé l’absurdité des guerres dans Clavel soldat et Clavel chez les majors, il a décrit les méfaits du colonialisme dans Cochinchine et s’est opposé très tôt au stalinisme et au nazisme. La maison blanche est le récit d’un homme à travers la maladie et 33 jours raconte l’exode de juin 1940 en France.
L’insoumis Léon Werth : 1878-1955 par Gilles Heuré. V. Hamy, 2006. 332 p. 20 €. Clavel chez les majors par Léon Werth. V. Hamy, 2006. 300 p. 18 €. Clavel soldat par Léon Werth. V. Hamy, 2006. 377 p. (bIs). 10,55 €. La maison blanche par Léon Werth. V. Hamy, 2006. 173 p. (bIs). 7,50 €. 33 jours par Léon Werth. V. Hamy, 2006. 148 p. (bIs). 7,50 €.

MONTERO. Rosa Montero est une journaliste et romancière madrilène. La fille du cannibale raconte l’étrange disparition, dans les toilettes d’un aéroport, d’un homme ordinaire. Sa femme va partir à sa recherche avec l’aide de ses voisins. L’un d’eux, Fortuna, est un anarchiste octogénaire, ancien torero, compagnon de Durruti. Rosa Montero voit avec sympathie les idées anarchistes qui lui semblent toujours d’actualité.
La fille du cannibale par Rosa Montero. Métailié, 2006. 407 p. (Bibliothèque hispanique). 20 €.

POUGET. Après avoir organisé un colloque consacré au Congrès syndicaliste d’Amiens (1906), les éditions CNT-RP en publient le compte-rendu écrit par Émile Pouget. La CGT affichait alors des positions syndicalistes révolutionnaires. Aux Éditions Libertaires, Xose Ulla Quiben propose une biographie d’Émile Pouget (1860-1931). En 1889, il commence à publier le journal Le Père peinard. Militant de la CGT, il est responsable de La Voix du peuple en 1900. Jusqu’en 1908, il est actif dans toutes les campagnes menées par la CGT. Il a été plusieurs fois en prison en raison de ses activités militantes.
1906, le Congrès syndicaliste d’Amiens par Émile Pouget. CNT-RP, 2006. 143 p. 15 €. Émile Pouget : la plume rouge et noire du Père peinard par Xose Ulla Quiben. Les Éditions Libertaires, 2006. 396 p. 15 €.

BENOIST REY. En avril 1961, conscrit de retour d’Algérie, Benoist Rey publiait Les Égorgeurs, livre aussitôt interdit car il y dénonçait les exactions de l’armée française. Ce texte a été réédité par Les Éditions Libertaires en 1999. Dans Les trous de mémoire, il raconte ses engagements : pour l’Algérie indépendante, contre la guerre au Vietnam, dans le mouvement de Mai 1968… Il évoque ses rencontres avec des artistes et des écrivains (Jean-Paul Sartre, Guy Debord, Michel Foucault, Félix Guattari…) et ses divers métiers (imprimeur, cuisinier, brocanteur).
Les trous de mémoire par Benoist Rey. Les Éditions Libertaires, 2006. 145 p. 12 €.

THOREAU. Dans son oeuvre, l’écrivain américain Henry David Thoreau (1812-1862), expose ses idées sur la non-violence, l’individualisme, l’éloge de la nature, le refus de l’esclavagisme… Il a été mis en prison pour avoir refusé de payer ses impôts à un État qui défendait l’esclavage et faisait la guerre au Mexique. Cette expérience lui inspira l’essai La désobéissance civile. Les éditions Mille et une nuits publient un recueil de ses pensées, La moelle de la vie ainsi que Le paradis à (re)conquérir où il s’interrogeait sur les illusions du progrès. Son Journal a été réédité par les éditions Terrail. Enfin, Alain Refalo présente l’oeuvre et la vie de Thoreau dans une brochure.
Journal : (1837-1860) par Henry David Thoreau. Terrail, 2005. 240 p. 25 €. Le paradis à (re)conquérir par Henry David Thoreau. Mille et une nuits, 2005. 80 p. (La petite collection ; 481). 2,50 €. La moelle de la vie : 500 aphorismes par Henry David Thoreau. Mille et une nuits, 2006. 111 p. (La petite collection ; 500). 2,50 €. Henry David Thoreau, précurseur de la désobéissance civile par Alain Refalo. Centre de ressources sur la non-violence de Midi-Pyrénées, 2006. 56 p. (Culture de non-violence ; 3). 6 €. (Adresse de ce centre : 11 allée de Guérande, 31770 Colomiers ; courriel : crnv.midi-pyrenees@wanadoo.fr). Site Internet : www.non-violence-mp.org/

KIOSQUE

DISSIDENCES. N° 1, 2006. 208 p. 18 €. Il s’agit d’une revue d’études sur tous les mouvements révolutionnaires (trotskysme, extrême-gauche, nationalisme, anarchisme…). Elle paraît désormais sous forme de livres publiés par L’Harmattan. Ce premier volume a pour titre Révolution, lutte armée et terrorisme. Les articles sont consacrés à l’ETA, à la RAF, aux Blacks Panthers et au guévarisme. Sergi Rosés Cordovilla propose un texte sur le MIL (Mouvement ibérique de libération). Sur le site Internet de la revue, on pourra lire de nombreux comptes rendus de lecture de livres et de revues anarchistes.
Adresse : Jean-Guillaume Lanuque, 154 rue du Maréchal Oudinot, 54000 Nancy. L’adhésion (32 euros) aux Amis de Dissidences comprend l’envoi de deux volumes de Dissidences (chèque à l’ordre de Les Amis de Dissidences). Site Internet : www.dissidences.net

OISEAU-TEMPÊTE. N° 13, printemps 2006. 40 p. 4 €. Ce numéro revient sur la révolte des banlieues de l’automne 2005 avec un texte de Charles Reeve, une conversation avec un émeutier, un lexique, la vision des événements depuis l’Allemagne ou le Brésil. Ce dossier est suivi par des notes de lectures.
Adresse : Oiseau-tempête, 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris (courriel : oiseau.tempete@internetdown.org). L’abonnement de soutien est de 20 euros (ou plus) pour trois numéros (chèque à l’ordre d’Ab irato).
On peut consulter les anciens numéros sur Internet : oiseautempete.internetdown.org

CINÉMA

CONVERSACIÓNES CON MAMÁ. Ce film se déroule de nos jours en Argentine. Dans le contexte de crise que traverse ce pays, un cadre d’une cinquantaine d’années se retrouve au chômage. Il rend visite régulièrement à sa mère. Celle-ci lui présente son nouveau compagnon. Il s’agit d’un retraité anarchiste toujours actif dans les manifestations contre la pauvreté.
Conversaciónes con mamá écrit et réalisé par Santiago Carlos Oves. 2005. 1 h 30.